Le virage vert de l’Alberta francophone

Le vendredi 29 octobre 2010 par Soleillion

Le Conseil en développement économique de l’Alberta vient de se doter d’une nouvelle identité visuelle et d’une nouvelle vision.

La nouvelle identité, c’est d’abord un nouveau logotype : une linéale très haute, d’un gris soutenu mais pas trop, et soulignée d’un filet turquoise et accentuée de la même couleur. Le A n’est pas barré, ni souligné : il se détache de l’ensemble comme une sorte de porte grande ouverte sur l’Alberta. Le pari de rafraîchir l’image de l’organisme est réussit. Il se dégage la sensation d’expertise d’une agence d’architecte contemporaine plus que celle d’une chambre de commerce et d’industrie. Pour une institution qui doit construire l’avenir des francophones de la province, c’est un bon point.

Le site internet reprend la clarté et la modernité du logotype, la navigation est rapide et facile et l’ensemble n’est pas tombé dans la caricature du site "business". Il faut dire que le CDÉA est une coopérative, ce qui donne, pour le meilleur, une autre perception des affaires. L’égalité de statut entre les membres fait que, comme toutes les coopératives de part le monde, on y fonctionne plus sur les principes de collaboration et d’entraide que sur ceux de la domination et de l’exploitation. On reprochera juste au site l’usage un peu exclusif des photos Fotolia, trop froides et alocalisées. Les francophones de l’Alberta ont une identité assez forte (voir le site de l’Afca) pour se passer de cela.

Une nouvelle vision, francophone et verte

La nouvelle vision semble se construire sur deux axes forts, les francophones, sa raison d’être, et l’économie verte. Ainsi, les francophones des autres provinces sont accueillis à bras ouvert par l’organisme, les Québécois en particulier.

L’avenir de la Francophonie passe notamment par l’économie. L’Espace économique francophone canadien se veut un lieu d’échange et de diversification économique pour les PME francophones. Il vise à élargir le réseau d’affaires au sein de la Francophonie canadienne. En collaboration avec ses pairs du réseau RDÉE Canada, le CDÉA joue le rôle d’interface entre divers opérateurs et est conscient qu’une solidarité active participe à la bonne santé de l’entreprenariat francophone au Canada.

Le CDÉA rappelle l’accord passé à ce sujet, en 2009, avec le gouvernement de la Belle province pour faciliter l’implantation et l’essor des entreprises et des entrepreneurs québécois en Alberta. Les francophones de tous les pays ne sont pas oubliés pour autant vu qu’ augmenter le nombre de francophones en Alberta est l’une des préoccupations majeures du CDÉA, particulièrement les personnes qui sont capables de soutenir et contribuer à l’essor de l’économie de cette province. L’ouverture récente du portail francophone du gouvernement de l’Alberta devrait y aider ; la présence récente de Hector Goudreau au Sommet de Montreux, aussi.

L’autre axe, ce sera l’économie verte - même si le CDÉA ne boude pas les entreprises du secteur pétrolier et des énergies fossiles, nous sommes en Alberta, malheureusement, la province des schistes bitumineux. Néanmoins, l’implantations des technovertes, que ce soit dans l’énergie comme dans le bâtiment est encouragée. L’Alberta anglophone connaît déjà des initiatives intéressantes dans ce dernier domaine. La coopérative veut faire profiter l’Alberta de la nouvelle économie sempivirente qui bourgeonne partout et devrait créer de nombreux emplois en Amérique du Nord comme ailleurs. Son engagement civique la pousse également à réformer les comportements des capitaines d’entreprises et des employés : l’économie sempervirente passera aussi par l’adoption de nouvelles manières de travailler moins énergivore (télétravail, vidéoconférences, etc.).

Dans une province comme l’Alberta, l’économie verte passe également par la mise en valeur du patrimoine naturel, donc par le tourisme en général, l’éco-tourisme en particulier.

La province s’est vue décerner par l’UNESCO cinq des treize sites canadiens du Patrimoine mondial. Chacun d’eux est un véritable trésor national : le précipice à bisons Head-Smashed-In, les parcs nationaux des lacs Waterton et des Glaciers, les parcs nationaux Banff et Jasper, le parc national Wood Buffalo et le parc provincial des Dinosaures. De plus, nous pouvons compter sur plus de soixante parcs provinciaux, tous d’une beauté extraordinaire qui marquera votre mémoire pour le reste de votre existence.

Pour commencer à rêver à l’autre belle province, c’est par ici.

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Source de l’illustration : Sitoile de l’Afca qui proclame de son côté que "la francophonie est une ressource naturelle durable"

::::::::: A lire aussi :::::::::
Auteur :

Renart Saint Vorles est un coureur des bois numériques nord-américains.

Notes :

Blogueville

Le billet de "Yann", détaillé et documenté, sur le plan de relance de Barack Obama.

Impressions de Pierre-Yves Dugua, journaliste économiste bon teint au Figaro, sur l’économie américaine...

Quand les vessies françaises tentent de ressembler aux lanternes américaines.

Wall-Mart, la chaine géante de magasin arrive-t-elle au bout de sa logique ?

La capitale fédérale était noire, mais avec les chiffres du dernier recensement, elle perd cette particularité.