Mais qui a peur du péril vert ?
Quand le gouvernement canadien stigmatise les environmentalistes

Le samedi 25 février 2012 par Soleillion

En août 2010, le département de la sécurité intérieure de Pennsylvanie a commis une bourde. Dans un de ses rapports, les écologistes se trouvaient « malencontreusement » inscrit comme menace terroriste à surveiller. La bronca populaire soulevée par cette annonce aboutit à la démission du directeur du bureau chargé du rapport. Un directeur finalement assez peu responsable puisque ledit rapport fut rédigé par une entreprise de sécurité privée (l’externalisation des services publics n’a pas que du bon). Quoiqu’il en soit, l’idée que les écologistes sont une menace flotte dans l’air du temps.

Le nouvel exemple est canadien. Le 9 février 2012, le ministre de la Sécurité publique du gouvernement Harper, Vic Toews, dévoilait la stratégie de lutte contre le terrorisme au Canada. De façon marginale, mais néanmoins significative, les mouvements écologistes en font partis. Ils sont désormais qualifiés de terroristes potentiels à surveiller par les services canadiens.

Le premier coup de semonce fut tiré un mois auparavant, jour pour jour. Le 9 janvier, le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, publiait une lettre ouverte dans le Globe and Mail pour dénoncer, de façon très claire, les mouvements écologistes comme entraves au bon développement économique du Canada. Le Canada a des matières premières à vendre...

« Malheureusement, écrit-il, les groupes environnementaux et radicaux cherchent à entraver cette occasion de diversifier nos échanges. Leur objectif est d’arrêter tout projet majeur sans tenir compte du coût pour les familles canadiennes en terme de perte d’emplois et de croissance économique.

Pas d’exploitation forestière. Pas de mines. Pas de pétrole. Pas de gaz. Plus de construction de barrages hydro-électriques.

Ces groupes menacent de détourner notre système de régulation pour parachever leur programme idéologique et radical. Ils cherchent n’importe quelle faille exploitable, encombrant les auditions publiques avec des corps empilés pour s’assurer que les délais tueront les bons projets. Ils utilisent des fonds de groupes étrangers pour saper les intérêts économiques nationaux du Canada.

(…) Ils font cela parce qu’ils savent que ça fonctionne. Ça fonctionne parce que ça les aide à atteindre leur ultime objectif : retarder un projet au point tel qu’il devienne économiquement non viable. »

Enfin, le 24 janvier, Andrew Frank, directeur de la communication de ForestEthics, publia une lettre ouverte dans laquelle il dénonce les pressions exercées par le cabinet de Stephen Harper sur Tides Canada, un énorme organisme à but non lucratif, dont Forest Ethics est l’une des principales œuvres de bienfaisance.

Comme je l’ai explicité dans une déclaration sous serment, au moins trois cadres supérieurs de l’organisme à but non lucratif Tides Canada et de Forest Ethics (œuvre de bienfaisance de
Tides Canada), m’ont informé, en tant que Directeur des communications de Forest Ethics, que le PDG de Tides Canada, Ross McMillan, avait été informé par le Cabinet du Premier ministre du fait que Forest Ethics était considéré comme « ennemi du gouvernement du Canada » et « ennemi des Canadiens ».
Ces termes auraient été employés dans les menaces du Cabinet du Premier ministre ; on remettrait ainsi en cause le statut d’organisme de bienfaisance de Tides Canada s’il n’acceptait pas de couper ses subventions à Forest Ethics pour sa lutte à l’expansion des sables bitumineux et la construction de pipelines au Canada.

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Lettre de dénonciation aux citoyens du Canada d’Andrew Frank (texte intégral)

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Le directeur de Tides Canada, à son tour, à répondu à Andrew Frank, en essayant surtout d’apaiser les passions. Quoiqu’il est soit l’essentiel est ailleurs. Face à l’opposition des écologistes, le gouvernement canadien durcit le ton. Il faut rappeler que l’exportation des sables bitumineux de l’Alberta, la principale ressource en jeu, voit son expansion bloquée sur trois cotés.

Au sud, vers les États-Unis et surtout vers le Texas, l’opposition des écologistes et des propriétaires terriens américains, comme dans le Nebraska, est parvenue - jusqu’à nouvel ordre car les choses sont en train d’évoluer - à reporter la signature autorisant la construction du nouveau tronçon de l’oléoduc Keystone XL au delà des prochaines élections présidentielles, soit en 2013. Comme les États-Unis sont les principaux consommateurs (voire exportateur) du pétrole issu des sables, c’est le point le plus gênant.

Dans le même temps, côté atlantique, l’union européenne menaçait, elle aussi, de classer les sables bitumineux dans une catégorie de carburants plus polluants que les carburants classiques. La commission européenne n’étant élue par personne, contrairement à Barack Obama qui a besoin du soutient des écologistes ; l’union européenne étant très à l’écoute des intérêts des grandes entreprises pétrolières comme Total, Shell, ou autres qui investissent dans les sables albertains ; le conseil de l’Europe ne pouvant pas raisonnablement aller contre les intérêts des états qui les soutiennent (Royaume-Uni, Pays-Bas, France), le Canada n’a pas vraiment de souci à se faire de se côté là (après les quelques oppositions de façade). S’il porte plainte auprès de l’OMC comme il menace, à son tour, de le faire, ses soucis se réduiront d’autant. Qui, dans ces instances, voudrait priver le monde de la ressource pétrolière canadienne - pour protéger quelques troupeaux de caribous - alors que la production de pétrole conventionnelle stagne [1] ?

Néanmoins, l’union européenne fait une très mauvaise publicité pour les sables bitumineux, insistant sur leurs aspects les plus négatifs : les pollutions énormes qu’ils génèrent à la production.

Enfin, et là beaucoup plus sérieusement, le côté Pacifique et la voie de la Chine, à la croissance économique nettement plus vigoureuse - c’est un euphémisme - que celle de l’union européenne ou des États-Unis, sont entravés par l’opposition des écologistes et des Premières nations à la construction de l’oléoduc Northern Gateway (la Porte nord) qui doit relier l’Alberta aux super-pétroliers du Pacifique à travers la Colombie-britannique. Or, là, les écologistes sont essentiellement locaux. Ils ne sont ni Américains, ni Européens, mais bel et bien Canadiens. L’énervement de Joe Oliver ou du gouvernement Harper face à ces concitoyens non-coopératifs devient alors compréhensible et là, ayant les moyens d’agir, ils se laissent aller.

Ils utilisent des fonds de groupes étrangers pour saper les intérêts économiques nationaux du Canada.

L’angle d’attaque de Joe Oliver vise à faire des écologistes des Canadiens « à la solde de l’étranger ». C’est la vieille ficelle du traître de l’intérieur. Selon le Globe and Mail, c’est une blogueuse, Vivian Krause, qui a véritablement porté l’idée. D’opinion conservatrice et souhaitant aider les petites communautés du nord de la Colombie-britannique a bénéficier des retombées économiques de l’oléoduc Northern Gateway, elle a mené, plusieurs années durant, des recherches pour déterminer l’ampleur des fonds usaniens reçus par les organisations écologistes canadiennes comme le Sierra Club Canada [2]. Selon elle, [3] pour l’ensemble des organisations et des causes soutenues, les organisations canadiennes reçoivent chaque année autour de 50 millions de dollars de l’étranger dont une fraction seulement sert au militantisme contre les sables bitumineux...

Ce qui finalement est assez peu ! En face, chaque année, les compagnies pétrolières canadiennes reçoivent des milliards de dollars américains, européens ou chinois. Il y a donc comme un paradoxe à dire que les organisations écologistes seraient à la solde des Américains ou des étrangers, tandis que l’industrie pétrolière canadienne ne le serait pas. Si elle ne l’est pas complètement, elle l’est déjà énormément. Du propre aveu du gouvernement Harper, l’oléoduc Northern Gateway doit justement désenclaver et libérer le Canada du monopsone américain, mais simplement pour le remplacer, au mieux, par un oligopsone sino-américain.

À titre d’exemple de cette mainmise étrangère sur le pétrole canadien, la compagnie PetroChina - compagnie pétrolière possédée du gouvernement chinois - prévoit d’acquérir et d’exploiter toute seule, s’il le faut, le champ pétrolifère de la rivière McMurray dans le nord de l’Alberta. Elle s’en est rendu propriétaire après avoir racheté les dernières parts de l’ Athabasca Sand Oil Corporation pour un montant de 680 millions de dollars canadiens. Les investissements totaux s’élevant à plus de 2,5 milliards de dollars canadiens. Pour PetroChina, la construction de l’oléoduc Northern Gateway est donc vital et l’on peut imaginer, sans grandes difficultés, les pressions qu’elle exerce sur les autorités canadiennes pour qu’il aboutisse.

Enfin, pour répondre aux accusations des organisations écologistes, les compagnies pétrolières canadiennes ont également mis en place leur propre organisation de promotion du pétrole, Ethical Oil, chargée de mener des campagnes de communication. Peut-on imaginer dans le contexte actuel, que cette organisation ne reçoivent pas un huard de l’étranger ?

Les principales actions de mouvements militants comme Greenpeace, le Sierra Club (un club de randonneurs à l’origine) ou PETA sont pacifistes (et tiennent à le rester). Déployer des banderoles, bloquer des entrées ou des laboratoires de vivisection, manifester en tournant autour d’une centrale à charbon ou de la Maison blanche, être présent sur les lieux de chasse aux phoques (une autre ressource canadienne controversée), telles sont l’essentiel des actions de ces associations. La violence ou les agressions physiques n’en font pas partie.

Dans sa réponse à Joe Oliver, en outre, le directeur exécutif du Sierra Club canadien, John Benett, explique et justifie ses "collusions" avec les associations et fondations usaniennes.

La réalité, c’est que nous partageons un continent avec les États-Unis qui comporte de nombreux éco-systèmes et routes migratoires communs. Nous partageons également un vaste système de régulation harmonisé. Nous ne pouvons pas protéger notre environnement commun sans travailler ensemble. De la même façon que les sociétés canadiennes travaillent avec les sociétés usaniennes et les multinationales pour promouvoir leurs intérêts, nous travaillions avec des organisations usaniennes et internationales (incluant les fondations) pour promouvoir les nôtres – protéger la planète !

Harper joue donc un jeu dangereux en classant "terroristes" des citoyens qui n’ont pas les même idées et entravent ses intérêts, puisque précisément, il sort du jeu démocratique. D’autant que les « étrangers » savent aussi jouer double jeu et financer les deux parties. Selon le Guardian, tandis que le Royaume-Uni apportait son soutien, plus ou moins secret, aux sables bitumineux canadien auprès de l’union européenne, il donnait dans le même temps 60 000 livres à l’Institut Pembina qui lutte contre les sables bitumineux. Les Anglais ont le sens de l’humour et du pragmatisme : on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve...

Impossible pourtant de dire que le terrorisme écologiste n’est qu’une chimère. De façon extrêmement marginal, il existe. Dans toute cause, des mouvements ou des individus jugeant l’action pacifiste trop lente ou inefficace passent à des actions violentes. On lira à ce propos l’article de Hélène Crié-Wiesner, sur son blogue American écolo, consacré au documentaire « If a tree fall » (Si un arbre tombe) qui retrace l’histoire du Front de libération de la terre (Earth Liberation Front - ELF).

C’était avant les attentats du 11 Septembre, avant qu’Al Qaeda ne leur vole la vedette : depuis 1997, les militants écologistes radicaux du ELF semaient la terreur dans l’Ouest américain. Ils avaient commis plus de mille attentats – des incendies en général – sans avoir jamais semé le moindre indice permettant de les trouver.
Ils se sont fait coffrer en 2005 sur dénonciation d’un des leurs, retourné par les flics. On les voit dans le film, lui et ses anciens compagnons, jeunes, révoltés, conformes à l’idée frissonnante qu’on se fait des contestataires anarchistes de la côte Ouest, membres des « black blocs » casseurs aux G20. Ils vivaient dans des arbres et s’opposaient aux bulldozers.

En Alberta, des actions de ce genre ont eu lieu également contre des oléoducs ou des installations pétrolières. La plupart du temps, ce sont des incendies. Ils n’ont jamais fait de blessés, ni de morts, et n’ont jamais été revendiqués.

Cependant, là comme ailleurs, aux questions environnementales se superposent des questions sociales. Les Amérindiens qui vivent dans le nord de l’Alberta sont les premières victimes des dégâts massifs provoqués par l’exploitation des sables bitumineux, sans en avoir, dans leur grande majorité, les retombées financières. Ces communautés restent pauvres. Elles sont aussi très jeunes comparées au reste de la population albertaine. Or, une population jeune et pauvre, sans véritable perspective économique et en proie à un environnement dégradé et pollué est potentiellement une population ou rebelles ou terroristes (selon le point de vue) émergent. Pour s’en prémunir, le gouvernement Harper fait-il tout pour les Amérindiens au Canada ? Comme l’ensemble des communautés amérindiennes de Colombie-britannique s’oppose au projet Northern Gateway, on peut légitimement se poser la question.

D’une façon plus générale, on peut se poser la question de la gestion des ressources naturelles canadiennes, et donc de l’avenir du Canada, par le gouvernement. Harper n’est-il pas en passe de vendre le Canada ? C’est, en substance, la réponse « rationnelle » de la fondation Suzuki.

Les projets d’oléoducs Keystone XL et Northern Gateway et l’expansion massive, et presque intégralement contrôlée par l’étranger, des sables bitumineux n’est pas le meilleur moyen de servir les intérêts nationaux du Canada. Si nous voulions vraiment créer des emplois, nous raffinerions le pétrole au Canada et nous l’utiliserions pour réduire notre dépendance aux importations, dont une grande part vient de pays considérés par les partisans du gouvernement lui-même comme « non-éthique ». Si nous voulions vraiment utiliser les ressources pour l’intérêt national, nous ralentirions l’exploitation des sables bitumineux, nous améliorerions les normes environnementales, nous augmenterions les retombées financières, (…) et utiliserions les fonds pour glisser vers des énergies plus propres, éliminerions les aides financières aux industries pétrolières et encouragerions les sociétés canadiennes à développer la ressource. [4]

En comparaison, on peut prendre l’exemple du bois. Les compagnies forestières ont longtemps considéré la forêt boréale comme une ressources de bois brut, sans que le Canada ne devienne un grand exportateur de produit à base de bois transformé, donc sans valeur ajoutée. Pire, les industries forestières n’ont absolument pas géré la ressource ; elles ont exploité la forêt en coupant à blanc, détruisant les sols, et en ne replantant - quasiment - pas. Elle utilisent des machines lourdes très peu consommatrices de mains d’œuvre [5]. Le but premier étant la rentabilité, pas la création d’emplois.

Or, le gouvernement du Québec aurait-il changé sa loi sans le film de Richard Desjardin, l’Erreur boréale ? Probablement pas. Sans ce film, les compagnies papetières et les grandes associations de l’environnement n’auraient probablement jamais (ou bien plus tard) concluent l’Entente sur la forêt boréale canadienne, signée en 2010. Terroriste Desjardin ou, au contraire, bon économiste, qui ne veut pas tuer la poule aux œufs d’or, mais faire en sorte qu’elle produise le plus longtemps possible ?

La nature sauvage, les grands espaces vierges, les forêts primaires sont une des ressources naturelles et durables du Canada. C’est aussi son image de marque et le gouvernement Harper la piétine sans vergogne pour quelques dollars de plus, plus vite acquis, devenant, presque paradoxalement, le gonfalonnier des pays renégats au protocole de Kyoto [6]. Ceci au grand dam du reste de l’économie canadienne et des autres provinces, au détriment de leur industrie, parfois au détriment du tourisme ou de la pêche [7]

Pourtant, peut-on dire que le gouvernement canadien n’agît pas pour l’environnement ? Contre toute apparence, ce n’est pas sûr, mais alors, il ne le fait pas exprès. L’acharnement contre les mouvements écologistes de Joe Oliver, entre autre, a eu un effet inverse à celui escompté. Il aura mis en lumière l’action - positive - des organisations environnementalistes. Résultats, les Canadiens ont mis la main à la poche ou au stylo plus que d’ordinaire. Les dons ont augmenté et les pétitions ont reçu de nouvelles signatures...

Moralité, Joe Oliver s’inquiète avec raison. Le Canada devient vraiment un pays dangereux : il est plein de terroristes !

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Source de l’illustration : David Suzuki, fondateur éponyme de la fondation David Suzuki pour la protection de l’environnement, scientifique de renommée internationale, vulgarisateur et homme de télévision est-il un terroriste en puissance ?

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Le 21 octobre 2011 par Soleillion

Auteur :

Renart Saint Vorles est un coureur des bois numériques nord-américains.

Notes :

[1et que l’on s’attend à ce qu’elle baisse prochainement

[2Le Sierra Club étant à l’origine une organisation usanienne

[3Le Vancouver Sun a publié une retranscription intégrale des entretiens de Vivian Krause à la commission des ressources naturelles de la Chambre de communes à Ottawa

[4L’organisation Ethical Oil (Pétrole éthique) chargée de faire la promotion des sables bitumineux communique essentiellement sur le fait que le pétrole canadien est plus éthique que les pétroles saoudiens ou du golfe arabique parce que le Canada est une démocratie ou que les droits des femmes y sont respectés. Outre le fait qu’un grand nombre de Canadiens continuent donc de financer des dictatures et l’asservissement des Saoudiennes, l’Arabie Saoudite a mal pris la chose...

[5Les compagnies charbonnières de Pennsylvanie font de même : en rasant les montagnes, elles exploitent des mines avec une petite vingtaine d’employés, là où des dizaines de mineurs étaient nécessaires avec la méthode des galeries.

[6Tout le monde sait que les grandes messes comme Kyoto ne sont pas, et de loin, les actions les plus efficaces pour la protection de l’environnement. Les actions réelles ne peuvent qu’être des initiatives locales. Cependant, elles sont symboliques et le symbole que lance le gouvernement Harper est fort.

[7Les pêcheurs, notamment dans la région de Kitimat où doivent arriver les super-pétroliers, sont très inquiets : ils craignent une marée noire inévitable dans les chenaux en dentelle de la côte de Colombie-britannique


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